Parfois vous pouvez la grave impression de ne pas du tout vous sentir a votre place. Dans une situation, un endroit, ou tout simplement en compagnie de certaines personnes, ou même… dans le monde, en général. Vous avez ce mal être en vous, cette sorte de gêne qui vous empêche de sourire correctement, de vous intéresser vraiment à ce qui se passe autour de vous. La plupart du temps, c’est un sentiment passager. Mais c’est étrange comme ça peut faire mal. Au détour d’une rue, d’une conversation, ça vous prend le cœur, vous le tord, et vous le rend. Cadeau. Débrouilles toi tout seul. Alors vous continuer votre chemin, ou ce que vous étiez entrain de faire, mais y a quelque chose de changé. Jusqu’à ce que ça vous sorte de la tête. Jusqu’à la prochaine fois. Cruelle est la condition humaine. On est surtout pas maître de ses sentiments. Voilà pourquoi vous avez beau faire ce que vous voulez, vous voiler la face, faire de votre mieux pour ne rien laisser paraître, tout reste au fond de vous. Viscéral, j’vous dis. N’essayez même pas de lutter, faites face. Hein, Shawn. Fais face, aussi, pour une fois. Parce que le jeune homme a une particularité folle. Il est d’une honnêteté déroutante et pourtant, il se ment plus que de raison. Pourquoi ? Seulement parce qu’il a peur. Parce que tout les sentiments qu’il garde bien au fond en essayer de les foutre sous un amas de conneries à la « maiiis non, t’es bête mon gars, c’est rien, ça ira. », finalement… ça lui fout les boules. J’aime pas cette expression, mais c’est elle qui m’est venue. Tant pis.

Seulement, ça, c’était avant. Avant elle. Avant qu’elle ne pose enfin ses yeux sur lui, ses yeux véritables, et non pas le simple souvenir d’un rêve plus que réel. Il était réveillé bien avant son réveil, de toute manière, il ne dormait presque plus depuis son arrivée. Il avait erré, une bonne partie de la matinée, sans voir personne mis à part Javier, l‘ami de sa soeur, et à vrai dire, sans dire un mot. Parce qu’il ne sert à rien de dire quelque chose à contre cœur, ou bien lorsqu’on a rien a dire. Et il c’était fait un plaisir d’éviter la foule, d’éviter les contacts. Parce que ce soir, il ne serait qu’à elle, et que ça suffirait. Enfin, s’il daignait sortir de l’ombre. L’ombre dans laquelle il restait depuis plus de trois jours, l’observant. Avant même de partir ou bien lorsqu’il voyait ce genre de comportement dans les films… non, jamais il n’aurait pu croire que l’affronter lui faisait une peur bleue. Alors si on lui avait dit qu’il aurait le comportement d’un psychopathe, il aurait fait taire cette personne, point. Mais il n’appliquait que rarement ces choses là à lui-même. Contradictoire. Maintenant, il connaissait ses horaires par cœur. Il savait qu’à la tombée du jour, elle allait déposer ses affaires dans son casier et, peut-être, s’attarder à parler avec son amie, oui, l’une de celles dont elle lui avait déjà parlé, avant de sortir et de marcher un peu, avant de rentrer. Mais depuis quelques temps, il venait la voir, à la sortie, bien qu‘elle, ne le voit pas. Shawn n’en avait que faire, il ne pouvait pas, se passer d‘Ollie. Résolument pas. Alors il avait marché, et une petite demi heure avant la fin de ses cours, il avait prit place à côté de cet arbre. Par chance, l’amie n’était pas là, du moins, elle ne s’était pas montrée. Et même si elle avait commencé une conversation avec quelqu’un d’autre… les autres lui importaient peu. Il était résolu à se décoller de son arbre, pour se mettre enfin dans la lumière. Quelques personnes le regardaient, intrigué de cette nouvelle tête, certains n’en avaient rien à faire. Lui non plus. Il fixait la jeune femme qui ne se doutait encore de rien, mais qui ne pouvait pas le manquer. Plus maintenant. Plus alors que l’une de jeunes femmes l’entourant avait posé le regard sur lui, et qu’il avait pu distinguer sur ses lèvres un « C’est qui, lui ?! » qui semblait le désigner. Ne fuis pas, Ollie. C’est tout ce qu’il te demande.